NOTRE DAME DE L’ESPERANCE OU VIERGE DU VOEU – XXème siècle
Le 26 juillet 1944, Monseigneur Camille Pic, évêque de Valence, lance le mouvement départemental de la Vierge du Vœu, reprenant l’initiative de l’abbé Jean Bossan de Die qui pousse ses paroissiens à implorer la protection de la Vierge et à faire le vœu d’ériger une statue en son honneur si la ville est protégée.
Les paroissiens de Châtillon-Saint-Jean suivront le mouvement et choisissent comme emplacement la colline de Saint Izier à l’ouest du village.
La Statue est une représentation d’inspiration vierge miraculeuse, bras légèrement écarté, reposant sur le globe terrestre. Elle a été inaugurée en 1950.
Chaque année, le jour du 15 août, les paroissiens s’y retrouvent pour la fête de l’Assomption.
LA CHAPELLE DE GILLONS – XIIème siècle
Chapelle romane d’abord désignée sous le vocable de Sainte Marie, elle a été placée sous celui de Saint Théobald. Cette église était celle du prieuré de Gillons fondé par les moines bénédictins et dépendant du diocèse de Vienne. Un cimetière jouxte la chapelle.
Au cours des siècles elle sera restaurée grâce à l’action de ses curés.
Le 18 juin 1952, un gros orage de grêle endommage irrémédiablement sa toiture. Les murs sont alors rapidement envahis par la végétation. En 1953, la cloche sera démontée et transportée à l’église Saint Jean Baptiste à Châtillon- Saint-Jean où elle sonne toujours.
Le bâtiment en ruine sera restauré de 2006 à 2009 par les nouveaux propriétaires. Les travaux de restauration mettront à jour des vestiges témoignant d’une existence bien antérieure au prieuré.
Depuis 2010, elle est à la disposition de l’Association « pour Gillons ». C’est un lieu où le recueillement et la spiritualité côtoient la culture et les arts (expositions, concerts, conférence…).
Site : www.gillons.fr
MAISON FORTE DE CLERIVAUX (Privée) – fin XIIIème siècle
Située au hameau du « petit châtillon », cette demeure, propriété du seigneur De CLERIVAUX (noblesse d’épée), est qualifiée de maison forte. Bâtisse haute et solide, elle est un domaine (huit bâtiments) auquel sont rattachés des terres, des prés, des marais, des bois, des rentes …..
En 1599, Humbert De PELOUX (noblesse de robe) rachète la maison forte de Clérivaux. Cette propriété cessera d’appartenir à la noblesse en 1823 quand le Comte Grattet Du Bouchage la vendra à une famille bourgeoise de Romans sur Isère
Tombée en ruine pendant la guerre de 1914/1918, elle sera rachetée en 1966 par un couple d’enseignants qui la restaureront et en feront leur résidence principale.
LE CHATEAU (Privé) – XVème siècle
Sa construction semble remonter aux alentours de 1470.
Bâtie à même le rocher, la bâtisse est dotée de 2 tours d’angles rondes garnies de meurtrières en tirs croisés. Ce château fortifié s’est transformé en demeure de plaisance sous l’influence de la Renaissance. Un pigeonnier carré, écuries, pré-cour, magnanerie complétèrent le ténement.
Propriété des seigneurs De Vinay, le château restera dans le patrimoine des héritiers successifs jusqu’à la vente en 1806 à M François CLEMENT. Ruiné, celui-ci le revend à son frère Antoine CLEMENT dont les descendants l’occupent aujourd’hui.
Cette construction est inscrite à l’inventaire des monuments historiques par arrêté du 17 février 1982 (Façades et toitures, escalier à vis, pièces du rez -de chaussée et du premier étage avec leurs cheminées et leurs plafonds).
L’EGLISE SAINT JEAN BAPTISTE – XIXème siècle
En 1849, après pétition des habitants, Monseigneur CHATROUSSE annonce la construction d’une nouvelle église, celle existante étant trop petite, obscure et en très mauvais état. Le prêtre Alexandre PAQUET soutient le projet et va le financer en partie. C’est l’architecte diocésain EPAILLY qui propose les plans de l’édifice.
L’église sera consacrée en 1850, mais le procès-verbal d’achèvement officiel ne sera délivré qu’en 1858.
L’église est de facture néo-romane, soit un style d’inspiration médiéval qui se retrouve dès la façade (Corniche, Porche encadré par des colonnes toutes différentes, arche ornée de personnages), puis à l’intérieur (le nartex, les fenêtres encadrées de colonnes, les chapiteaux historiés ou plus classiques).
Le clocher, réalisation de l’architecte-voyer Auguste Chauffeur, érigé entre 1863 et 1879 sur l’ancienne sacristie, reprend aussi les codes médiévaux (bandes lombardes, arcatures aveugles, baies géminées, arcs en 2 parties, modillons).
Fortement endommagée le 15 juin 2019 par un violent orage de grêle : toitures, clocher, porche et porte d’entrée, vitraux, façade… la commune a dû mettre le lieu en sécurité et à procéder à sa fermeture. Un appel aux dons et au mécénat sera lancé par la municipalité afin de compléter les fonds publics pour permettre sa restauration. Le 17 septembre 2022, elle sera officiellement réouverte.
LA PIETA – fin XVème siècle (église Saint Jean Baptiste)
En albâtre, cette statue reprend les codes de l’Ecole d’Avignon avec une présentation pyramidale et le Christ en arc. Mais le visage de la Vierge reprend les caractéristiques de l’Ecole bourguignonne avec le menton boule et les paupières épaisses.
Ces inspirations laissent à penser que bien que non signée le sculpteur pourrait être Antoine LE MOITURIER, sculpteur avignonnais élève de Jacques Morel, installé en Bourgogne et inspiré par les artistes bourguignons.
Cette représentation de la « Vierge douloureuse » ou « Vierge de pitié » est classée depuis 1905